Ma Rencontre avec William Ropp

Une nouvelle fois merci a la Maison Européenne de la Photographie pour organiser ces rencontres entre un photographe et ses spectateurs.
De même que j’avais pu écouter Dominique Issermann la semaine dernière. J’ai pu rencontrer William Ropp ce mardi à l’ occasion de l’exposition honorant ses vingt ans de carrière. 
Il nous à parlé de ses photos en noir et blanc et de son nouveau travail en couleur.
Il a commencé avec le noir et blanc et c’est de ce travail que lui vient l’appellation de sculpteur d’ombres bien qu’après l’avoir écouté on serait tente de dire peintre de lumière. 
Le plus grand nombre de ses photos en noir et blanc ont été prises en studio avec une chambre. Il travail avec de long temps de pose de minimum 2-3 minutes. Il peut allait jusqu’à 10-15 minutes.  Le noir entoure le modèle et William Ropp libre de ses mains, danse avec une lampe torche autour du modèle. Il fait jaillir la lumière. Le résultat est souvent inattendu et toujours saisissant. 
Apres de nombreuses années dans le studio il commence à étouffer et ressent le besoin de sortir. Ce sera le début de son travail sur l’Afrique. Il suit les traces de son grand père sur une carte. Ce dernier a en effet voyagé et écrit sur ce continent. Sa photo change. On remarque que la nature vient s’ajouter à l’humain. Ils s’intègrent. C’est presque physique. Il y a une communion entre l’enfant photographié et l’arbre qui l’enlace.

Vient maintenant son travail sur la couleur. Il l’a débuté il y a un peu plus d’un an au 24*36. Aucune photo n’en est accrochée dans l’exposition mais un écran en fait défiler certaines. De plus, il a amené avec lui un éventail du travail qu’il fait actuellement. Il nous montre les photos une par une et nous parle des anecdotes les entourant. Il s’agit essentiellement de photos d’enfants dans des orphelinats ou instituts. Il leur demande de fermer les yeux et de ce plonger dans un rêve. Ils doivent ensuite rouvrir les yeux et c’est là que la magie opère. Ils apparaissent hors du temps, entre l’éveil et le sommeil. Il accentue cette notion d’intemporalité en bannissant tout élément qui pourrait dater les photos. De fait elles évoquent des peintures des 17-18 eme siècles. Le traitement qu’il leur donne accentue encore plus cette similitude. Alors qu’en noire et blanc il met presque un point d’honneur et éviter la retouche, il la revendique en couleur. Et ce n’est que grâce au post traitement qu’il a changé. La couleur est maintenant complètement maitrisable. 


Si un mot devait caractériser son travail, je dirais que c’est le mot « rêve ». On est presque entre deux réalités. Mais il le cherche. Il ne donne par de titre à ses photos pour que chacun puisse projeter ce qu’il souhaite. Il s’agit de ne pas limiter l’imagination et l’interprétation. 

Il donne un conseil aux jeunes photographes : aller à fond, poursuivre sa route, aller au bout de ses idées. Tracez une route et prolongez-la !

5 réflexions sur “Ma Rencontre avec William Ropp

  1. que c'est beau là encore … décidément, se passent beaucoup de choses à la maison européenne … c'est votre QG me semble t il ! il faut vraiment que j'y fasse un saut, Parisienne que je suis
    merci en tous les cas d'éveiller ma curiosité .. chaque fois, vos « reportages » déclenchent un truc, une envie …

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